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France 3 Normandie : Calvados. Le combat de l’association AMAVEA pour informer les patients des risques liés à l’Androcur
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Dans le Calvados, une ancienne usagère de l’Androcur, victime de cinq tumeurs, liées à la prise du médicament, entame, avec son association, un combat judiciaire contre le laboratoire Bayer.
À partir du 1er juillet prochain, les patients débutant un traitement à l’acétate de cyprotérone devront être informés des risques liés à l’Androcur et signer une attestation annuelle d’information. Et pour continuer le traitement, à partir de cette date, ils devront également passer un IRM.
À Bretteville-sur-Odon, dans le Calvados, Emmanuelle, membre de l’Association Méningiomes dus à l’Acétate de cyprotérone, aide aux Victimes (AMAVEA) a subi une trépanation il y a deux ans pour enlever une de ses cinq tumeurs, grosse comme une orange.
Elle développait depuis des années des symptômes de paralysie motrice avec des problèmes d’élocution : « Je me suis réveillée un matin avec la main droite inerte. Quand je suis allée voir le médecion, il a revu tous les symptômes que je lui avais dit avant, il a paniqué, il m’a demandé une IRM en urgence. Là, on a découvert que j’avais cinq méningiomes. »
L’Androcur multiplie jusqu’à 20 le risque de méningiome
Sur le banc des accusés, l’Androcur, un traitement hormonal officiellement indiqué en cas d’hyper pilosité, d’acné, de cancer de la prostate. Quant à Emmanuelle, elle le prenait depuis 14 ans, comme beaucoup de patientes, pour soigner une endométriose.
En 2018, une étude établit que l’Androcur multiplie par sept le risque de méningiome chez les femmes traitées sur une période de six mois, et par ving sur une période de cinq ans.
Le début d’un combat judiciaire
Entre 2006 et 2015, 250 000 femmes ont pris de l’Androcur. Elles recevront de l’Assurance Maladie, dès juillet prochain, par courrier, une proposition d’IRM ou encore une attestation d’information à signer pour continuer ce traitement. « Ce qui est important c’est que les personnes qui prennent ce médicament soit informées », insiste Emmanuelle.
Avec son association AMAVEA, elle entame un combat judiciaire contre le laboratoire Bayer, l’agence du médicaments et les différents prescripteurs d’Androcur.
Sur le compte Facebook de l’Association, les membres ont informé avoir choisi le cabinet qui représentera l’association : « L’association a choisi le cabinet DANTE, cabinet de Maitre Charles JOSEPH-OUDIN, parce que ça nous semble le plus compétent pour les accidents médicamenteux sériels. »
Les premières alertes sur les effets potentiellement néfastes de l’Androcur remontent à près de 10 ans, depuis que le Professeur Sébastien Froelich, neurochirurgien, alertait dans des congrès sur cette problématique, selon l’association.
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